mercredi 1er novembre 2017
Elles fonctionnaient depuis des années sans agrément. Le ministre des Transports leur a donné un mois pour régulariser leur situation.
Ce mois est celui de la clarification pour 32 compagnies de transport interurbain au Cameroun. Elles fonctionnaient jusqu’ici sans agrément, une pratique relevant de la clandestinité. Le ministre des Transports vient de siffler la fin de la récréation. Dans un communiqué signé le 27 octobre dernier, Edgard Alain Mebe Ngo’o donne un mois aux structures concernées pour régulariser leur situation. Sur la liste noire figurent entre autres, des noms aussi connus que Charter express voyage, Vatican compagny, Marathon voyage, Charite voyage, Super confort express, Super amigo, Avenir, Musango voyages, Elégance du Noun, Alliances voyages, Melo voyages. Certaines de ces compagnies sont à leur première interpellation et d’autres fonctionnent dans l’illégalité depuis des années. Toutes ont été démasquées à la suite d’un audit de conformité mené par le ministère des Transports au mois d’août dernier. C’est ainsi que les « sans papiers » ont été appelés à se conformer. Une sorte de sensibilisation avant la répression. Car ceux qui prendront le texte du ministre des Transports à la légère assisteront « au retrait pur et simple de leurs licences de transport et par conséquent à la fermeture de leurs agences de voyage », ajoute le ministre dans son communiqué. Au lendemain de la publication de cette décision visant à nettoyer le secteur du transport interurbain, l’on a appris de sources bien informées dans ce département ministériel que des responsables desdites compagnies ont commencé à se bouger. L’interlocuteur n’a pas souhaité révéler le nombre de dossiers déjà reçus, mais il affirme que les concernés ne veulent pas voir leurs sources de revenus coupées. En effet, au ministère des Transports, l’on semble plus que jamais décidé à ne laisser sur les axes routiers que les transporteurs en règle. Tous ceux qui veulent aller à l’encontre des textes seront mis hors d’état de nuire.
Par Elise ZIEMINE NGOUMOU(CT)