samedi 14 avril 2018
Au cours du Conseil de cabinet du 1er mars, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain a fait le point de l’état d’avancement de ces chantiers.
D’ici quelques mois, huit chefs-lieux de région vont réceptionner des bâtiments flambant neufs. Ces derniers sont destinés aux logements sociaux. Il s’agit du volet habitat du Plan d’urgence triennal engagé par le gouvernement camerounais il y a quelques années.
Lors du Conseil de cabinet du 1er mars, Jean-Claude Mbwentchou, ministre de l’Habitat et du Développement urbain a exposé sur la question. Il a fait le point de l’état d’avancement de ces chantiers, engagés dans les chefs-lieux de huit régions du pays.
En effet, la composante habitat du Plan d’urgence triennal pour la croissance économique vise à construire, dans chaque chef-lieu de région du Cameroun, excepté celles du Centre et du Littoral, 100 logements sociaux de type T3 et T4, en villas ou en immeubles. Des équipements socio-culturels associés de proximité tels que des écoles, des centres de santé, des bâtiments à usage de bureau pour les services publics, les locaux de commerce, seront également construis.
Il est aussi question, relève-t-on au Minhdu, de « réserver des espaces aménagés devant abriter une brigade de gendarmerie, un commissariat de sécurité publique, et de construire les voies de desserte pour véhicules et piétons, ainsi que des ouvrages d’assainissement ».
A ce jour, l’état d’avancement global des travaux dans les différents chantiers est de plus de 40%. Le site d’Ebolowa dans la région du Sud est le plus avancé avec plus de 95% de travaux achevés. A Bertoua dans la région de l’Est, ils sont exécutés à 35% ; les travaux dans la région du Sud-Ouest sont évalués à 25%. Bafoussam, Bamenda et Garoua affichent respectivement 20%, 30% et 35% de taux d’avancement. A Maroua, région de l’Extrême-nord, on parle de 40%.
L’opération dont la réalisation va coûter un peu plus de 40 milliards de F. à l’Etat du Cameroun fait face à de nombreux obstacles à l’instar de « la morphologie de certains sites et du climat sécuritaire qui prévaut depuis quelque temps dans certaines régions du pays ». Au-delà de tout, le premier ministre avait prescrit « de veiller à 1’accélération de la cadence des travaux sur tous les sites et de lui soumettre une stratégie de commercialisation des logements sociaux ».
D’après les statistiques obtenues au Minhdu, on relève le déficit en logements sociaux de près de 300.000 à 450.000 logements. Les actions engagées par l’Etat du Cameroun ont pour but de venir à bout de ce problème, ou tout au moins, de le réduire.
Par Aïcha NSANGOU(CT)