mardi 1er décembre 2015
Une nouvelle usine d’embouteillage a été inaugurée vendredi dernier à Yaoundé.
Le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minimidt), Ernest Ngwaboubou, a présidé vendredi dernier l’inauguration de la nouvelle usine d’embouteillage de la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc). Il s’agit d’« une vraie formule 1, un Tvg qui produit 28 000 bouteilles à l’heure pour tout le marché camerounais », selon la description de François Batista, le directeur général de la Sabc. C’est la deuxième chaîne d’envergure en Afrique, après l’Afrique du sud ; et la 21ème en la matière au Cameroun pour l’entreprise brassicole qui vient de franchir sa 68ème année d’existence. Cette usine d’une valeur de 10,7 milliards de francs rentre dans le cadre d’un processus de modernisation de son outil de production, « pour renforcer son engagement en faveur de la qualité et répondre aux attentes des consommateurs », se vante Francis Batista. A cet effet, la filiale du Groupe Castel revendique un investissement de 162 milliards Fcfa ces cinq dernières années, afin de moderniser ses installations au augmenter ses capacités. En outre, aux Brasseries, on est préoccupé par l’environnement. « Ces dernières années, toutes les usines ont été dotées au cours de ces dernières années d’une station de traitement des eaux usées de dernière génération », pour une valeur de 7,5milliards Fcfa. Cet investissement « s’inscrit en droite ligne de la politique du gouvernement en matière de développement industriel à travers la modernisation de l’outil de production, gage de compétitivité », peut saluer Ernest Ngwaboubou .
Le groupe Castel a compris l’environnement et veut résoudre un problème : « face à l’intensification de la concurrence internationale et la mobilité accrue des facteurs de production, l’industrialisation est devenue un impératif pour les économies », note le Minimidt. D’autant plus que « la vision de développement à long terme, telle que contenue dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi, requiert du secteur industriel, qu’il atteigne le statut de Nouveau pays industrialisé à l’horizon 2035. Ce qui impliquerait qu’à terme, la part de la production manufacturière dans le Pib soit de l’ordre de 23 à 24% et que l’exportation de produits manufacturés prenne une place plus importante dans la structure des échanges extérieurs », souligne la tutelle des industries. Et « en tant que leader, notre responsabilité nous impose d’accompagner cette croissance », confie François Batista.
Pour l’heure, le secteur agro-industriel auquel appartient la Sabc représente un peu plus de 33% de la production industrielle camerounaise, 22, 2% de la valeur ajoutée industrielle, et près de 6% des exportations, selon des chiffres du Minimidt. Dans cette perspective, la Sabc a pour ambition d’« être le leader incontesté dans le domaine des boissons au Cameroun et une référence en Afrique ».
Par Lindovi Ndjio(LNE)