mercredi 13 septembre 2017
Selon les acteurs du secteur réunis récemment à Bafoussam, la qualité de la ressource humaine permet d’assurer la pérennité à travers une bonne maîtrise des risques.
Créer une plateforme de recyclage permanent des ressources humaines, institutionnaliser les tontines, instaurer en urgence un système commun de gestion des effets et des risques, mettre sur pied des stratégies communes de promotion du crédit, de l’épargne et de la recherche des ressources durables, et enfin, faire le lobbying pour l’adoption de la convention collective des EMF encore en veilleuse. Voilà quelques pistes de solutions proposées aux acteurs du secteur de la microfinance la semaine dernière à Bafoussam. Ceci pour s’éloigner du spectre de la banqueroute qui plane souvent sur ces établissements de crédit depuis plusieurs années.
C’était à l’occasion de la réunion sectorielle sur le thème : « Quelles ressources humaines pour la pérennité des EMF à travers la maîtrise des risques », organisée par le Fonds national de l’emploi (FNE). Une rencontre présidée par le préfet de la Mifi, Chaibou. A en croire Pierre Tekapsso, chef d’agence FNE Ouest, les structures de microfinance font partie des entreprises hors agricoles du secteur privé qui créent le plus d’emplois productifs, décents et durables dans la région de l’Ouest. Mais leur situation n’est pas toujours reluisante.
Au Cameroun, près de 400 établissements de microfinance (EMF) exercent leurs activités pour près de 1000 guichets et près de deux millions de clients et contribuent pour 10% au financement de l’économie nationale. Mais, depuis quelques années, des difficultés ont conduit à la fermeture de plusieurs d’entre eux. On est ainsi passé de plus de 600 EMF au début des années 2000 à près de 400 aujourd’hui.
Pour Jérémie Nsangou, expert en microfinance, la qualité de la ressource humaine est primordiale pour assurer la pérennité des EMF. « Les EMF courent des risques de liquidité, de crédit et de marché qui, lorsqu’ils sont mal gérés, entraînent comme conséquences l’absence de liquidité, l’insolvabilité et le manque de rentabilité », a-t-il expliqué .
Par Eric Vincent FOMO(CT)