mardi 17 octobre 2017
L’icône de la musique camerounaise et africaine était la vedette du gala de clôture du quarantenaire, le 13 octobre dernier à Yaoundé
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De la détente, avec classe. Au Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (CERDOTOLA), on ne se refuse rien quand il faut célébrer son 40e anniversaire. On s’offre même Manu Dibango, icône internationale de la musique. Manu, jamais sans son saxo, a donné une saveur particulière au gala de clôture du quarantenaire de cette institution, le 13 octobre dernier au palais des Congrès à Yaoundé. Cette fête musicale, organisée en présence du ministre des Arts et de la Culture, le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, du Secrétaire exécutif du CERDOTOLA, le Pr. Charles Binam Bikoï, et de nombreux invités, vient mettre un point final à l’événement placé sous le haut patronage du chef de l’Etat.
Il fallait bien une telle conclusion, après une semaine de discussions et de travaux autour de la reconsidération des cultures patrimoniales d’Afrique. Et sur scène, la réconciliation entre tradition et modernité est totale. Entre générations aussi. Tout conflit générationnel s’éteint quand l’expérience du saxophone de Manu Dibango croise la jeunesse des trompettes et des voix du groupe Kemit-7, emmené par Ruben Binam Bikoï. La paix règne, mais surtout l’harmonie, entre styles et rythmes. Elle est manifeste par l’interprétation de quelques chansons qui ont construit et étendu le mythe « Manu ». « Ayé Africa », « Soir au village », « Sango Yesus Cristo », « Soma Loba »…
Manu Dibango visiblement ravi d’avoir fait le déplacement, a dit sa satisfaction à l’organisation qui célèbre ses 40 ans d’existence et d’établissement au Cameroun. « Ce que vous faîtes, c’est pour l’Afrique, pour les Africains et par les Africains. Merci beaucoup », a-t-il déclaré en faveur du CERDOTOLA. C’est sur les notes magiques de l’instrument fétiche de Manu que s’est achevée une semaine d’intenses travaux entamés le 9 octobre dernier. Des experts planchant sur l’émergence de l’Afrique à travers ses langues et traditions, ont pu se dire au revoir dans une ambiance animée de décibels.
Par Monika NKODO (CT)