lundi 30 mai 2016
Dans l’optique de faire revivre cette association et de défendre les droits des marins, une assemblée générale a eu lieu jeudi le 26 mai 2016 à Douala.
Les statuts manipulés après adoption ; les instances comme prévu dans les textes ne sont toujours pas mises en place depuis 2004 ; le trésorier ne sait pas comme se porte sa trésorerie ; Par conséquent les marins en chômage et ceux qui ont un mauvais traitement salarial, sont délaissés. Tel est le tableau sombre que présente le Syndicat national des inscrits maritimes et assimilés du Cameroun (Synimac). Nous l’avons appris lors d’une assemblée générale tenue jeudi le 26 mai 2016 dans la capitale économique. Il est question pour nous de « tenir une assemblée qui constate l’état des lieux du syndicat afin de prendre des mesures de redressement, rétablir les statuts dans leur norme et tenir plus tard un vrai congrès », a expliqué Jean-Baptiste Sipa, 1er secrétaire adjoint du Synimac. Il ajoute que ladite association a été déchue depuis 2010. « Il s’agit ce jour (jeudi dernier, Ndlr) d’une assemblée générale de constat de déchéance de notre bureau exécutif voté en 2004, auto-reconduit en 2006 et qui, depuis lors, n’a plus jamais rien fait », a indiqué l’interlocuteur dans son propos liminaire.
Par ailleurs, La Nouvelle Expression a appris que sur plus de 6000 marins au Cameroun seulement 2000 sont employés bien que mal payés. La majorité en chômage. Ladite assemblée générale intervient au moment où cette cible souffre de la présence massive des marins étrangers dans les eaux territoriales camerounaises. Pourtant, la circulaire du directeur de Affaires maritimes et des voies navigables, relative au permis de navigation, contrats d’engagement maritime et rôles d’équipage est assez claire. La première disposition de cette circulaire stipule qu’en « application du Code communautaire de la marine marchande, l’autorité maritime devra être informée au préalable de l’arrivée de tous les navires étrangers dans les eaux territoriales camerounaises ». Par ailleurs, « tout navire devant séjourner dans les eaux territoriales camerounaises pendant une durée d’au moins un mois devra dorénavant se munir d’un permis de navigation conformément à l’article 137 du Code communautaire de la marine marchande », précise l’une des dispositions de la circulaire.
Malheureusement, d’après les marins camerounais, cette loi n’est toujours pas respectée par certains armateurs.
Par Linda Mbiapa(LNE)