mardi 21 janvier 2020
Le parti de John Fru Ndi a été réhabilité mercredi dernier par la Chambre administrative de la Cour suprême, de même que le Fsnc à Garoua 2e et le Mcnc à Banka.
Disqualifiée par le tribunal administratif du Littoral à la suite d’un recours contentieux introduit par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour dossier incomplet en se fondant sur les documents exigés par les articles 181 et 182 de la loi portant Code électoral, la liste du Social Democratic Front (SDF) pour les municipales du 09 février prochain dans la commune de Douala 1er a été réhabilitée en appel mercredi dernier par la Chambre administrative de la Cour suprême.
Le parti de Ni John Fru Ndi se disputera donc dans trois semaines cette municipalité non seulement avec le Rdpc, son rival historique, mais aussi avec le Mouvement progressiste (Mp) de Jean-Jacques Ekindi, le Nouveau mouvement populaire (Nmp) de Banda Kani, et l’Union démocratique du Cameroun (Udc) d’Adamou Ndam Njoya, tous en course. Dans la région de l’Ouest, la même instance juridictionnelle donne gain de cause au Mouvement citoyen national du Cameroun (Mcnc) de Afanwi Ndifor, l’un des candidats à la présidentielle d’octobre 2018. Le Rdpc avait aussi obtenu la disqualification de sa liste aux municipales dans la commune de Banka, dans le département du Haut-Nkam, au motif que les noms de certains de ses militants s’y trouvaient.
Le parti de Paul Biya n’a pas pu rapporter les preuves de cette accusation au niveau de la Chambre administrative de la Cour suprême. Le Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), parti de la majorité présidentielle dont le président n’est autre que l’actuel ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, est lui aussi remis en course à Garoua 2e. En effet, des 103 pourvois introduits au niveau de la Cour suprême par les partis politiques, très peu ont eu gain de cause.
Le Parti pour la réconciliation nationale (Pcrn) de Cabral Libii, par exemple, a vu rejetés les cinq recours déposés auprès de cette juridiction, pour qu’elle y tatue en dernier ressort. Ce qui, d’après les juges, n’est pas de leur compétence. Ceux-ci ne se sont en effet prononcés que sur les requêtes déposées en appel des décisions prises par les tribunaux administratifs. Il en est de même de l’Union des populations du Cameroun (Upc). Tous ses recours ont été jugés irrecevables par le collège des juges. Par conséquent, le parti sera absent aux municipales du 09 février. Il perd ainsi sur tapis vert les sept communes qu’il contrôlait depuis 2013 dans son fief naturel du Nyong et kellé (Centre), et aussi la municipalité d’Edéa 1er, dans la Sanaga Maritime (Littoral).
Par Jean De Dieu Bidias (MUTATIONS)