mardi 29 mars 2016
Dans son roman « Une autre couleur du bonheur », Paule Auriane Ntchouadep raconte les péripéties d’une famille pas comme les autres.
Une histoire à couper le souffle. Agée de 17 ans, Tania, héroïne du roman « Une autre couleur du bonheur » de Paul Auriane Ntchouadep, peut affirmer avoir tout vu. Encadrée par son oncle dans la région de l’Adamaoua, la petite fille n’avait pour seul désir que de retrouver ses parents et ses trois sœurs, à Douala, dans le Littoral. Mais une fois sur place, le rêve est brisé. Sa famille vit dans une vieille bâtisse. La misère empêche l’éducation de ses sœurs. C’est avec la vente des beignets que la mère nourrit la famille. Le père, fauché et diminué par la maladie, ne brille que par les injures. Il traite ses filles de bâtardes, de trainées sans cervelle ou de « mamba vert ». Tania est choquée par ce père qu’elle a tant aimé.
En 289 pages réparties en 19 chapitres, le roman de Paul Auriane Ntchouadep, paru aux éditions Proximité est plein de rebondissements. Tout bascule en effet pour cette famille le jour où Oncle Zowa, le petit frère de leur père arrive. Des révélations sont faites sur le véritable géniteur de la famille. Des événements aussi déstabilisants qu’étranges s’enchaînent alors pour les membres de cette famille qui ont déjà encaissé plein de coups. Entre aveux tragiques, expulsion du domicile familial et accueil chez un voisin qui leur évite de dormir à la belle étoile, Tania se révolte.
Page après page, l’ouvrage détaille la galère de cette famille. Le sourire reviendra sur le visage de la petite Tania grâce au plus puissant des sentiments : l’amour. Et si ce réconfort qu’elle n’a jamais connu par les liens du sang se trouvait finalement auprès d’un homme ? L’idylle entre l’héroïne et son professeur de philosophie en classe de Terminale naît bien vite, grandit, s’épanouit avant de se briser à nouveau. Un malheur en appelant un autre, le deuil frappe sa famille. Sa sœur Amavie meurt. La vie offre bien d’autres surprises désagréables à Tania et à ses sœurs, qui s’installent au village et hébergent « ce mari et père » qui les avait jetées à la rue. Tout n’est pas si noir. Au final, Tania revient à Douala, poursuivre ses études à l’université, et reprend son histoire d’amour là où elle s’était arrêtée. C’est peut-être ce que l’auteur appelle, une autre couleur du bonheur.
Par Elise ZIEMINE(CT)