mardi 19 novembre 2019
Le gouvernement a déposé quatre projets de loi sur la table des élus. L’un des textes vise à lutter contre la recrudescence des discours de haine et du tribalisme dans l’espace public au Cameroun.
Le Sénat et l’Assemblée nationale vont se pencher sur un projet de loi portant criminalisation des discours haineux et tribalistes. Descendu par l’exécutif le 13 novembre dernier, le texte va porter sur une modification du Code pénal, en article 241. Cette modification introduit un nouveau délit, celui d’ « outrage à tribu ».
En clair, le texte prévoit qu’est puni d’un emprisonnement d’un a deux ans et d’un amende allant de 300 000 Fcfa à 3 millions Fcfa « celui qui, par quelque moyen que ce soit, tient des discour de haine ou procède aux incitations à la violence contre des personnes en raison de leur appartenance tribale ou ethnique ».
Le projet de loi sera défendu par le ministre de la Justice garde des sceaux devant la commission des lois constitutionnelles.
La pénalisation du discours tribal vient de ce que depuis plusieurs mois, le phénomène envahit l’espace public, en particulier sur les réseaux sociaux. Selon le gouvernement, le tribalisme met en péril la paix, la sécurité et la cohésion nationale du pays.