mardi 12 décembre 2017
La quatrième édition de ce rendez-vous de l’élégance et de la création a laissé entrevoir un avenir radieux pour le continent.
Il ne s’est pas agi uniquement de strass et de paillettes au K-Walk 2017. On a aussi beaucoup cogité. La question du développement de la mode africaine a également rassemblé les énergies.
Le 29 novembre, les invités spéciaux du K-Walk et les journalistes de mode ont mené la réflexion sur l’identité et la notoriété des créations du continent. Comment les designers africains peuvent-ils se servir de cette projection sur les éléments vestimentaires traditionnels africains pour éclore ?
La dernière actualité sur la reprise des classiques de mode africaine par les grandes maisons de haute couture et de couture (à l’exemple de Stella Mac Cartney qui a revisité le kaba camerounais), peut ainsi se dresser comme un déclic.
Anna Ngann Yonn, créatrice de la marque Kreyann et promotrice du K-Walk, a reconnu que ses copies sont la preuve que l’Afrique inspire. Il ne saurait s’agir d’une récupération d’identité ou d’une concurrence déloyale.
« C’est aux créateurs africains de saisir l’opportunité pour démontrer leur savoir-faire et leur génie », a-t-elle indiqué.
En précisant que c’est cette ambition qui la guide dans le choix des créateurs qu’elle associe à son événement. Pour cette quatrième édition, deux créateurs du luxe africains ont présenté leur travail au public camerounais : Maxhosa d’Afrique du Sud, qui habille notamment la super star améciraine Beyonce, et Sheira Ngowi de Tanzanie.
La formation reste également un pilier sur lequel la mode africaine doit s’appuyer pour gagner l’international. Les Master Classes dirigés par des coiffeurs et créateurs de renommée internationale ont contribué à cette quête durant l’événement. Le K-Walk, en plus de son esprit de formation et de transmission des acquis, n’a pas omis le côté caritatif.
Une visite à la Fondation Chantal Biya le 29 novembre dernier, a souligné à grands traits la générosité des organisateurs du K-Walk. Toutes ces articulations qui à terme ont mené au grand final, avec le défilé du 1er décembre dernier. On bouillonne déjà d’impatience, en attendant la prochaine édition.
Par G-Laurentine EYEBE ASSIGA(CT)