Guinée Equatoriale : Obiang Nguema Mbazogo investi

Le président réélu le 24 avril a solennellement prêté serment vendredi dernier.

Le développement économique et la consolidation de la démocratie vont se poursuivre en Guinée équatoriale. C’est la quintessence du message d’investiture du président élu Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, vendredi dernier. Le président réélu au terme de la présidentielle du 24 avril dernier avec 93,7 % des voix, a pris l’engagement de mener la Guinée équatoriale à l’émergence à l’horizon 2020.Huit chefs d’État, deux vice-présidents et des personnalités de haut rang représentant plusieurs pays ont pris part aux festivités qui avaient pour cadre le Centre international des Conférences de Sipopo.

Vendredi dernier, c’était le dernier acte du processus électoral qui a conduit les 330.000 électeurs inscrits à choisir le président de la Guinée équatoriale pour les sept prochaines années. Et afin que force revienne à la loi, le président de la Cour constitutionnelle, Salvador Ondo Nkumu, a relu le procès-verbal du déroulement de l’élection présidentielle du 24 avril et qui certifie la victoire du candidat du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), Obiang Nguema Mbasogo. Par la suite, le chef de l’État élu a solennellement prêté serment, avant de recevoir des mains de la présidente du Sénat, Teresa Efua Asangono, la médaille du Grand Collier de l’Ordre de l’Indépendance.

Aussitôt installé dans ses fonctions, Obiang Nguema Mbasogo a tenu à remercier le peuple équato-guinéen pour son soutien et sa confiance. Il a également invité ses concitoyens à se mobiliser pour de nouveaux défis. Il est notamment question d’un changement des mentalités pour s’intégrer dans un environnement concurrentiel où, la combativité, la compétence et la créativité sont les seules armes. Le président Obiang Nguema a promis de poursuivre l’œuvre de développement de son pays qu’il souhaite voir autosuffisant d’ici 2020. Dans cette perspective, il a reconnu qu’il s’agit d’un défi que la Guinée équatoriale ne saurait relever tout seul. Car, la sous-région d’Afrique centrale est en proie à une insécurité grandissante du fait de Boko Haram. Une synergie d’action est donc nécessaire pour vaincre l’insécurité qui plombe les actions de développement des Etats.

Au terme de la présidentielle du 24 avril dernier, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo avait été réélu avec 93,7 % des voix. Il avait face à lui, six autres candidats qui n’ont eu de cesse de critiquer un processus jugé partial. Toujours est-il que l’opposant, Bonaventura Monsuy Asumu (Parti de la coalition sociale démocrate) arrivé deuxième à la présidentielle, avec 1,5% des voix a assisté à la cérémonie d’investiture de vendredi dernier et a félicité le président élu. Et sa présence à Sipopo n’est pas passée inaperçue, tout comme celle de l’homme politique français, Jean Marie Le Pen. Le fondateur du parti politique « le Front national » en France était l’invité spécial du président Obiang Nguema Mbasogo. Jean Marie Le Pen a justifié sa présence à Malabo dans le cadre des échanges normaux qui existent entre les acteurs politiques de tous les pays.

Par Simon Pierre ETOUNDI(CT)