Galim : Nécessité de sauver l’école publique de...

Galim : Nécessité de sauver l’école publique de Mbeh - Bagam .

Créée par arrêté ministériel le 28 juillet 2016 , l’école primaire publique de Mbeh - Bagam située à près de 2 km du Marché Bagam n’est que l’ombre d’elle-même.

En réalité , sa création reste et demeure sur les documents . A ce jour aucun bâtiment scolaire n’a jamais été construit . Encore moins le bureau du directeur d’école , par ailleurs seul instituteur d’état affecté dans cet établissement scolaire . Il est appuyé dans cette tâche par 3 instituteurs des parents d’élèves . L’école fonctionne grâce à un bienfaiteur qui a dû céder une partie de son patrimoine immobilier au directeur d’école Nombo Sébastien , qui se bat comme un beau diable pour faire fonctionner l’école malgré d’énormes difficultés rencontrées sur le terrain .

Ces goulots d’étranglements sont variés et diversifiés . D’entrée de jeu , l’école a été créée dans un quartier où au moins 80% des parents d’élèves sont des veuves . Ces mamans peinent toujours à payer la scolarité de leurs progénitures . C’est la raison pour laquelle moins d’écoliers s’acquittent de leurs frais d’APEE ( Association des parents d’élèves et d’enseignants ). Ici les populations vivent des activités Agro - pastorales .

Les enseignants des parents d’élèves qui sont au nombre de 3 , n’ont pas le Smig ( salaire minimum interprofessionnel garanti ) à la fin du mois . Le montant qu’ils reçoivent n’est qu’une petite motivation ou frais de transport . Ils font du sacerdoce au quotidien et cela dure depuis 4 ans .

L’école publique de Mbeh - Bagam a un effectif d’ environs 200 élèves pour le compte de cette année scolaire 2019 - 2020 . Sur 14 élèves inscrits en classe de cours moyen 2e année ( CM2) seuls 10 candidats se sont présentés à l’examen Cep ( certificat d’étude primaire) . Certains élèves , pour défaut d’actes de naissances , n’ont pas pu déposer de dossiers d’examen . Pour d’autres élèves , leur absence à cet examen se justifie par le manque de moyens financiers .

Les pourcentages récoltés au terme du concours d’entrée en 6e , sont hautement éloquents et éclatants . Sur 9 candidats présentés au concours d’entrée en 6e , 8 ont été admis avec brio. Soit un pourcentage de réussite de l’ordre de 95% . Dans la même mouvance , nous apprenons que l’année dernière , le pourcentage de réussite à l’examen Cep était évalué à 63 %.

Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain, le corps enseignant mouille le maillot . Il faut sauver cette école en l’a dotant des infrastructures scolaires appropriées pouvant permettre aux seigneurs de la craie , d’exercer en toute sérénité et quiétude leurs activités pédagogiques . l’État à travers les collectivités territoriales décentralisées doit déjà penser à revoir le cas de l’école publique de Mbeh - Bagam . Tout comme les élites de la localité , chacun devrait jouer sa partition pour que cette école qui a été offerte par les pouvoirs publics ne disparaît pas d’ici les années à venir. Il est urgent de formuler un plaidoyer en faveur de cet établissement scolaire public situé au lieu dit carrefour jolie soir ( Mbeh - Ndefouoding ) coincé entre le marché Bagam et le quartier Mbessa.

Didier kieretu