mardi 11 juillet 2017
En cette période de grande affluence, compagnies de transport et autorités régaliennes multiplient les stratégies afin de réduire les accidents de la circulation.
Quartier Mvan à Yaoundé. Aux environs de 14h, hier, dans une des grandes compagnies de transport inter-urbain opérant exclusivement sur l’axe Yaoundé-Douala. Alors que le lieu grouille de voyageurs et que le personnel s’emploie à gérer l’important flux de vacanciers, le responsable a le cœur à l’ouvrage. Ses yeux sont fixés sur un ordinateur. Sur l’écran, l’on aperçoit une douzaine de véhicules miniaturisés alignés, leurs numéros et plaques minéralogiques bien en vue. « Ces petites voitures que vous voyez affichées représentent tous nos bus en circulation dans les deux sens sur cet axe. C’est le système de GPS que nous avons disposé dans tous nos cars. Ceci, afin de réduire le risque d’accident, limiter l’excès de vitesse et le chevauchement de la ligne continue », explique notre informateur. Avec près de 1200 morts enregistrés sur nos axes routiers l’année dernière, environ 4 235 blessés à l’occasion des 2 895 accidents enregistrés par la Gendarmerie nationale, toutes ces précautions n’ont rien de superflu.
Pour éviter les drames, les compagnies multiplient des stratégies. Avec, en première ligne, l’indentification des passagers. Ceux ne disposant pas de la carte nationale d’identité sont d’office rayés de la liste. « Il y va de la sécurité des autres passagers », lance un responsable, intransigeant sur la question. L’entretien des véhicules et le respect de la visite technique ne sont pas en reste. Tout comme des numéros de téléphone sont placardés dans les véhicules, afin de permettre aux passagers de dénoncer tout désagrément. Le chauffeur étant la cheville ouvrière, une salle avec des lits a été aménagée pour leur repos. La programmation des conducteurs des bus a également subi des modifications. Il est désormais prévu deux voyages par jour seulement.
De même, la sensibilisation des conducteurs sur les règles du Code de la route, ainsi que sur le respect de la limitation de vitesse est de mise. « Des caméras de surveillance sont également installées dans les véhicules et reliées à nos postes de travail. Ceci nous permet de voir le fonctionnement de tout véhicule. Cela ne concerne pas uniquement le chauffeur. Mais aussi les autres passagers parce qu’ils peuvent créer des émeutes ou des bagarres dans le véhicule », confie un chef d’agence de voyage. Pour cette passagère qui sort d’un long voyage de trois heures sur l’axe Yaoundé- Douala, « le dispositif mis en place par les responsables de cette agence sont vraiment nécessaires. Le chauffeur a bien roulé avec nous. Il n’y a pas eu d’excès de vitesse et encore moins de mauvais dépassement », s’est réjoui la dame. A la Gendarmerie nationale, on fait savoir que des postes de contrôle ont été renforcés sur plusieurs axes routiers.
Par Assiatou ADAMOU(CT)