dimanche 8 juillet 2018
Christol Georges Manon, Directeur général, de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi).
Vous venez de publier un communiqué valant mise en demeure collective pour les entreprises implantées dans les zones industrielles ne s’étant pas acquittées de leurs redevances locatives, de quoi s’agit-il exactement ?
Il se passe que nous avons signé des conventions de bail avec les entreprises qui sont installées dans nos zones industrielles. Ces conventions prévoient des droits et des obligations. Au nombre de ces prescriptions, il y a l’obligation de payer un loyer fixé d’avance et dans des conditions bien précises. Le loyer se paye généralement par semestre, avant le 31 janvier pour le premier semestre et avant le 31 juillet pour le second semestre. Mais il se trouve que de nombreuses entreprises ne respectent pas ces obligations et ne payent donc pas. Ceux qui sont de bonne foi demandent qu’on signe les moratoires. Mais malheureusement eux-mêmes ne respectent pas ce délai et la situation s’aggrave d’année en année. On a décidé de passer à la vitesse supérieure parce que pour nous c’est un grand préjudice.Nous sommes aujourd’hui à plus de 600 millions de F d’arriérés.
Qu’est ce qui est prévu passé le délai du 31 juillet pour ceux qui n’auront pas payé ?
Il y en a qui ne payent pas depuis trois ans, deux ans, un an et six mois. On va considérer le temps. Pour ceux qui ont six mois, nous pourrons encore attendre, mais à partir d’un an d’arriérés, nous allons devoir agir parce que la situation devient difficile pour nous. Il est vrai que ce n’est pas la première fois qu’on adresse des mises en demeure. Mais cette fois-ci et compte tenu du préjudice que cela nous causent, nous allons résilier les contrats et ces entreprises seront expulsées. Nos conventions prévoient tout cela, une fois qu’on a résilié, on leur donne six mois soit pour détruire les bâtiments soit on les cède à quelqu’un d’autre.
Propos recueillis par Josy MAUGER(CT)