mardi 7 février 2017
Quasiment inconnu il y a un mois encore, Christian Bassogog vient de se révéler à la CAN 2017. Sacré champion d’Afrique avec le Cameroun et élu meilleur joueur de la compétition, l’ailier de 21 ans est promis à un bel avenir.
C’est l’une des belles histoires comme seule la CAN peut en écrire. Quasiment inconnu il y a un mois encore, Christian Bassogog vient de se faire un nom en l’espace de quelques semaines. Difficile en effet de passer à côté de celui qui vient tout simplement d’être élu meilleur joueur de la CAN 2017. Très vif avec ses dribbles déroutants, l’ailier de 21 ans a livré une compétition bluffante avec à la clé deux distinctions de man of the match face à la Guinée Bissau (2-1) lorsqu’il avait délivré une passe décisive, puis en demi-finale contre le Ghana (2-0) où il a parachevé le succès des siens en marquant dans les derniers instants.
Dimanche, un titre de champion d’Afrique est également venu ponctuer l’ascension à vitesse grand V du sociétaire de l’AaB Aalborg. A tel point que le Camerounais possède désormais une rue -officieusement- rebaptisée à son nom dans le quartier New-Bell Ngangue de Douala où vivent ses parents. Alors que ses performances sont arrivées jusqu’aux oreilles du sélectionneur Hugo Broos seulement en début de saison à la faveur de contacts au Danemark, le gaucher a d’abord convaincu le technicien belge d’envoyer son adjoint puis lui-même pour l’observer. Avec succès ! Appelé pour pallier le forfait de Karl Toko-Ekambi, il a connu sa première cape face à la Zambie (1-1) en éliminatoires du Mondial 2018 en novembre dernier, avant de fêter son premier but en janvier à l’occasion d’un match de préparation à la CAN 2017 très abouti face à la RD Congo (2-0).
Un avenir loin du Danemark ?
Surnommé "le Messi camerounais" par un présentateur de la télévision nationale, Bassogog, sixième d’une fratrie de dix enfants, a connu un parcours atypique. Passé par la Fondation Samuel Eto’o, qui a pu assister à ses prouesses sur place lors de la finale de la CAN 2017 à Libreville, le MVP s’est révélé au Lion Blessé de Foutouni avec 6 buts en 26 matchs de D2. S’en suit un bref passage au Rainbow de Bamenda où un recruteur en tournée tombe sous le charme et lui fait rejoindre les Etats-Unis et Wilmington Hammerheads dans la méconnue USL (3e division). Au pays de l’Oncle Sam, le natif de Douala a là aussi rapidement fait ses preuves. Seuls quelques mois suffiront pour convaincre les dirigeants d’Aalborg de miser sur lui à l’été 2015. On connaît la suite...
Le récent passage au premier plan du jeune Lion lui a valu quelques moqueries sur les réseaux sociaux, certains observateurs mettant en avant ses traits marqués pour s’interroger sur sa date de naissance. Pas de quoi gâcher le bonheur de celui qui a inscrit 4 buts en 21 matchs de Superligaen la saison passée et qui ne devrait pas s’éterniser au Danemark. A lui d’éviter le mauvais exemple incarné par son prédécesseur, Christian Atsu, sacré MVP de la CAN 2015 mais qui n’est jamais parvenu à s’imposer en club depuis.
Source:afrik-foot