jeudi 15 septembre 2016
Déchets ménagers qui débordent les caniveaux et inondations de certaines voies routières sont quelques visages de cet incivisme.
La forte pluie qui a arrosé la ville de Yaoundé hier matin à démontré une fois de plus les mauvaises pratiques des Yaoundéens face à la gestion des ordures ménagères. Dans certains marchés, quartiers, voire au centre ville, des eaux accompagnées de déchets et autres bouteilles en plastique ont débordé des caniveaux, fossés et certains ponceaux. Elles ont envahi les servitudes et avenues rendant la circulation difficile. La matinée a mal débuté pour ce parent d’élèves qui a peiné à emmener ses enfants à l’école. « J’habite dans un bas fond au quartier Mvog-Betsi. La pluie de ce matin (hier, NDLR) m’a presque empêché d’accompagner mes enfants à l’école. Je suis arrivé en retard à mon lieu de service. Toutes les servitudes étaient inondées. J’ai dû porter mes enfants au dos pour accéder à la route », assure-t-il.
D’après un responsable au ministère de l’Habitat et du Développement urbain, il y a un problème réel de gestion des ordures ménagères. « Le fait que les populations déversent leurs ordures ménagères partout y compris dans les caniveaux, crée des inondations en saison pluvieuse comme c’est le cas actuellement. Les drains, les caniveaux et les fossés étant les ouvrages de drainage de ces eaux, lorsqu’ils sont bouchés, les eaux ne circulent plus normalement », explique notre source.
Lorsque ces ouvrages sont mal entretenus, des conséquences sont à déplorer sur le bien-être des populations (certaines maladies peuvent être contractées) ainsi que sur la sécurité des biens et des habitants. « Les eaux s’infiltrent dans les habitations et détruisent les biens matériels quand il y a inondation. De même, les gens ne peuvent plus traverser les ponceaux parce que l’eau sort de son lit et inonde la plateforme, occasionnant parfois des noyades », détaille notre source. Sans oublier les conséquences financières qui obligent souvent l’Etat à retravailler les ponceaux qui commencent à se fissurer ou des caniveaux qui décollent. Tout cela à cause de la stagnation des eaux. Fort de ce constat, le MINDHU forme depuis hier les leaders d’associations, des ONG exerçant dans l’ingénierie sociale et des responsables des services d’hygiène et d’assainissement de Yaoundé pour sensibiliser les populations. Il veut associer ces populations à la gestion et à l’entretien des infrastructures urbaines.
Par Assiatou NGAPOUT (CT)