mardi 21 novembre 2017
La première édition du Salon africain du bois, de l’artisanat, de la décoration et du développement des communautés locales donne à voir depuis hier à Yaoundé.
Depuis hier, la cour avant du Centre international de l’artisanat de Yaoundé abrite l’exposition du Salon africain du bois, de l’artisanat, de la décoration du développement des communautés locales (Sabade). Et le détour en vaut la peine. Alors que des exposants terminent la mise en place de leurs objets, le visiteur peut déjà contempler tout le savoir-faire des artisans camerounais. Parce que en matière de savoir-faire, il y en a. Originalité et finesse aussi. Des essences de bois sont magnifiquement transformées par de petites mains camerounaises de telle manière qu’on se croirait dans une foire syrienne.
Les quelques visiteurs qui s’engagent dans la visite des stands de ce salon qui se poursuit jusqu’au 26 novembre prochain sont sous le charme, à en croire leurs regards enchantés. Des lampes de salon qui brillent de loin, des sculptures en, des miroirs rustiques, des horloges, lits, berceaux, armoires, tout y passe. Alors qu’on croit avoir tout vu, l’on découvre « le chef d’œuvre ». D’ailleurs, cette œuvre a valu à son fabricant, Jean Claude Dongmo Tanda, promoteur du Sabade, le prix du meilleur artisan lors du Salon international de l’artisanat du Cameroun (Siarc) en 2014. Ici, le visiteur découvre un ensemble table à manger et mini bar de couleur laqué-craquelé. Jean Claude Dongmo Tanda présente son œuvre avec fierté. Elle est exposée ici. Elle pourrait être vendue mais ce n’est pas l’objectif premier. Il espère surtout montrer aux visiteurs ce que les artisans camerounais sont capables de faire. Un lit et une gigantesque porte trois battants ayant également gagné des prix aux différentes éditions du Siarc (2008 et 2012), réalisés par cet artisan, s’affichent également à cet événement.
A cette première édition du Sabade 2017, on retrouve des objets faits à base de différents types de bois notamment l’ébène, le padou, le bibolo, l’iroko, le zingana, etc. Sous le thème : « Le bois : source de richesse pour les communautés », ce salon est d’un intérêt certain, tel qu’indiqué au cours d’un point de presse qu’a tenu le 08 novembre dernier, Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat. « Partout en Afrique, le bois est une ressource fondamentale mais ce sont les autres qui l’exploitent à notre place et les objets issus de notre bois nous sont vendus à prix d’or et pourtant, nous pouvons les transformer nous-mêmes et les vendre aux autres. Ce salon pose donc un problème : comment faire pour arriver à une transformation locale ? », s’interroge Hubert Etoundi du comité d’organisation du Sabade. Au programme de cette première édition, des ateliers, conférences-débats, rencontres B to B et B to C, animations, entre autres.
Par Aïcha NSANGOU(CT)