mercredi 9 décembre 2020
Littérature - scrutin présidentiel 2018 au Cameroun : regard d’un écrivain Camerounais.
L’écrivain Camerounais Jh Tingueu sepo jette un regard critique sur le déroulement de l’élection présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun . A travers son ouvrage intitulé " Élections présidentielles 2018 au Cameroun : le gâchis ... Réflexions pour l’avènement d’une société plus démocratique et d’une citoyenneté plus participative . Dans ce livre de 172 pages , paru aux éditions veritas en septembre 2019 L’auteur met en lumière , les effets néfastes ayant plombé une possible alternance au sommet de l’État . D’où la problématique des grandes occasions manquées pour l’alternance . Selon l’auteur , cet échec cuisant à l’allure d’un véritable gâchis au sortir de cette consultation électorale ,se justifie par ce qu’il a qualifié des errements et dissonances au sein de l’opposition et qui s’observent depuis le retour au multipartisme au Cameroun .
Dans l’ouvrage , l’auteur démontre comment l’opposition et la classe intellectuelle , les populations Camerounaise en général , sont responsables de ce gâchis . S’agissant de cette opposition camerounaise , l’écrivain relève pour le regretter qu’elle a manqué une fois de plus de cohérence restant muette pour un probable toilettage du code électoral majoritairement très contesté . Par ailleurs , il note également que certains hommes politiques qui se disent de l’opposition , jouent plutôt le jeu du pouvoir que celui de l’opposition . Notamment ses collisions incestueuses avec le pouvoir tout comme ses rebuffades qui ont fini par faire le nid du pouvoir perdant ainsi sa crédibilité aux yeux des Camerounais qui n’hésitent pas à la comparer à une " prostituée " . Une opposition qui vit encore dans la puérilité , rongée par les maladies infantiles de la démocratie .
La classe intellectuelle Camerounaise n’a pas aussi aidé à l’avènement d’une alternance à la tête du pays . Pour Jh Tingueu sepo , cette classe dite intellectuelle a depuis longtemps démissionné de son rôle d’éclaireurs d’une population en bute à toutes sortes d’obscurantismes et qui manquent cruellement de guides. Pour le pr. Fabien Eboussi Boulaga , les penseurs Camerounais sont de véritables " ventriloques " pour dire que leurs ventres réfléchissent à la place de leurs cerveaux . Dans l’un des chapitres , l’auteur dévoile comment certains intellectuels et des agents de l’État en général , disent qu’ils doivent leurs positions , non pas aux études et leurs capacités , mais au régime en place. Quant aux populations , elles à comprendre le rôle à jouer en pareille circonstance. Les multiples campagnes de sensibilisation faites à leur égard ,par certains partis politiques rompus au travail de terrain et des organisations de la société civile , non gouvernementales afin qu’elles s’inscrivent sur les listes électorales ne portent pas toujours les résultats escomptés. L’auteur observe au passage un déficit de cityonneté criard qui va malheureusement croissant.
Dans l’ouvrage , jh Tingueu sepo fait mention de l’impossible recherche d’une candidature unique de l’opposition . Tout comme il décline le profil des candidats à cette élection ainsi que leurs potentielles valeurs électorales. Il revient également sur l’affaire des vrais - faux observateurs de transparency international et le fameux contentieux post- électoral arbitré par le conseil constitutionnel à l’issue duquel les résultats définitifs ont été proclamés .
Julins H. Tingueu sepo est Camerounais. Après des études secondaires au lycée classique de Bafoussam , il étudie le droit dans les universités de Yaoundé et de Douala. Il est auteur de plusieurs ouvrages dont les romans , les Essais , les nouvelles et la poésie . Cet écrivain est aussi militant acharné des droits de l’homme .En plus de sa casquette de syndicaliste et d’homme politique . Il vit à Douala au Cameroun .
Didier kieretu