Ligue de football professionnel : Pierre Semengue à la tête du comité provisoire de gestion de la ligue

Vers une nouvelle crise ! Les présidents des clubs qui criaient au départ sans concession de Pierre Semengue Président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) dont le mandat est arrivé à expiration le 26 juillet 2013, contestent la décision de Joseph Owona et appelle au boycott du championnat professionnel.

Il n’y aura pas visiblement match ce week-end. La 19e journée Mtn Elite One et la 20e en Elite two ne vont plus se jouer. Du moins pas avant la tenue de l’Assemblée générale de la Ligue de football professionnel. C’est le nouveau mot d’ordre de grève que viennent de lancer les présidents des clubs réunis hier jeudi 25 juillet à Yaoundé au sein de l’Association des clubs d’élite (Acec). Motif ? Le mandat du Général Pierre Semengue est échu depuis le 26 juillet 2013. Après deux années à la tête de cette instance, le Général d’armée, pensent-ils, doit libérer le plancher et céder la place à un autre candidat. A l’issue de la réunion d’hier à, Yaoundé, les présidents de club prennent acte de ce que « le mandat initial du Conseil d’administration et du bureau de la Ligue arrive à son terme le 25 juillet 1013. Les présidents de club demandent au Conseil d’administration et au bureau de la Ligue, organes sortants, de s’abstenir de prendre quelques engagements que ce soit au nom de la Lfpc, à compter du 26 juillet 2013 ». Par ailleurs, ils « réaffirment la position des clubs contenue dans le communiqué de presse issu de la réunion du 19 juillet qui suspend leur participation aux championnats professionnels Mtn Elite One et two jusqu’à la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire convoquée pour le samedi 03 août 2013 peut-on lire sur le communiqué radio presse dont le Messager a eu copie.

A ce sujet, les statuts de la Lfpc ont fixé le cadre normatif de sa mise en place dans les dispositions de l’article 82. Lequel dispose que « pour le mandat initial, le Président de la Ligue est nommé par le Président de la Fécafoot après concertation avec le Ministre en charge des Sports, pour un mandat de deux ans non renouvelables. Il lui est interdit de se présenter aux élections suivant ledit mandat. Pour le mandat initial, les membres du bureau du Conseil et le Secrétaire général sont désignés par le Président de la Fécafoot après concertation avec le Ministre en charge des sports. L’Assemblée générale constituante sera convoquée par le Président de la Fécafoot ». Sauf qu’ils ont été pris de cours par une décision de Joseph Owona, Président du tout nouveau comité de normalisation de la Fécafoot. Ce dernier, a décidé hier en soirée de mettre sur pied un comité provisoire de gestion de la Ligue pour une durée de huit mois. Dans la foulée, il a reconduit Pierre Semengue son poste, tout en lui collant quatre assistants à savoir Pascal Owona Baylong Gabriel Mbairobe, Eteki Elame et Franck Happi précédemment premier, vice-président du bureau sortant de la Ligue.

Autoritarisme

Une décision qui a provoqué une levée de bouclier dans le camp des dirigeants de clubs qui estiment qu’il s’agit là d’autoritarisme poussé. « Semengue créé trop de problèmes. Qu’est-ce qu’il y a à vouloir s’éterniser à la Ligue ? Même à l’armée où il a été recruté et a terminé haut cadre, il a été mis de côté et il a accepté. Pourquoi vouloir s’éterniser à la Ligue ? Un championnat dure six mois et il a eu deux ans pour organiser deux. Si c’est pour deux championnats, il croit que le championnat n’est pas fini et qu’on laisse jusqu’en septembre. Les textes disent qu’il est nommé pour deux ans non renouvelable, même nous du Conseil d’administration », argue Onambélé Zibi. Le Président de l’Acec rejette entièrement cette décision prise unilatéralement par Joseph Owona arguant que la Ligue, c’est avant tout une affaire des clubs. « Nous n’avons pas été consultés, ce qui est un scandale » s’insurge-t-il. « D’ici la tenue de l’Ag de la Ligue, nous avons décidé de ne plus prendre part aux championnats professionnels. Donc, nous restons sur cette position, rien ne change. C’est clair ». On est peut être reparti pour une nouvelle crise.