La lutte contre l’insécurité et l’accélération de la croissance, ce sont les priorités définies pour l’équipe gouvernementale, par le conseil des ministres de ce 15 octobre.
Les forces de sécurité et de défense du Cameroun adaptent leurs stratégies aux nouvelles actions de Boko Haram. C’est l’instruction majeure du président de la république en relation avec la lutte contre la secte terroriste. C’est la première priorité de l’Etat du Cameroun. Le président s’engage à ne ménager aucun effort. Il compte d’abord sur les forces de défense et de sécurité. Elles font l’objet d’un suivi quotidien ces dernières années. Le chef de l’Etat encourage la participation des populations dans cette mobilisation. Il est ouvert aux apports extérieurs. Le Cameroun a fortement contribué à la force mixte multinationale. Il vient d’accepter une participation des forces américaines au Cameroun.
Si cette guerre a impact sur le tissu économique, Paul Biya ne renonce aux ambitions de la stratégie pour la croissance et l’emploi. Ce document reste la boussole du gouvernement. Il croit qu’on ne parle pas assez des résultats positifs enregistrés ces dernières années. Sur ce plan, la baisse des cours du pétrole n’est pas une source de découragement. Le président énonce les voies du décollage économique. Il identifie des réserves de croissance dans la production d’énergie, l’exploitation des ressources minières, la construction des infrastructures de transport, la modernisation de l’agriculture et l’industrialisation de deuxième génération, etc.,
Le conseil des ministres a servi aussi de cadre de rappel de la méthodologie. Pour Paul Biya, un gouvernement ne peut pas se contenter de gérer les affaires courantes. Il invente, crée et réalise. L’autocritique présidentielle touche à l’absence de coordination, à l’insuffisante implication des ministres délégués et secrétaires d’Etat, à la très lente maturation des projets, aux incompréhensibles blocages, à la chronique sous consommation des crédits, à la mauvaise qualité de la dépense. Paul Biya livre aussi aux ministres les recettes qui font la force des grands commis de l’Etat. Ce sont la discipline, l’esprit d’équipe, dévouement, loyauté, intégrité et patriotisme.
Ce conseil des ministres avait commencé par l’évocation des personnes décédées au cours de la bousculade de Mina, en plein pèlerinage de la Mecque. Les mesures prescrites sont rappelées et une minute de silence est observée. Les ministres ont eu la primeur de l’annonce de la journée de deuil national du 16 octobre. Le président donne ensuite la parole au Premier ministre et aux ministres des sports et de l’éducation physique. Philemon Yang annonce le démarrage imminent des chantiers du plan d’urgence. La phase des études s’achève. Le ministre des sports et de l’éducation physique a fait le point des mesures envisagées pour la CAN de football féminin de 2016. Pour le président, le plan d’urgence et l’organisation des CAN sont des défis que le gouvernement doit relever.
Par Elvis Mbimba (CRTV)









