mercredi 19 août 2015
L’histoire enseigne que toutes les grandes guerres ont été gagnées grâce à la coalition des « alliés » : 1914-1918 et 1939-1945. La France a bien exploité ses relations avec ses « amis » pour gagner la deuxième guerre mondiale. Alors que Paris était sous le feu nourri de la « blitzkrieg » allemande, le Général De Gaulle depuis Londres où il avait trouvé refuge, lance un appel le 18 juin 1940 sur les ondes de la Bbc : « La France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste empire derrière elle. » Cet appel à l’aide a eu un écho favorable, plusieurs pays sont aussitôt venus à la rescousse de l’Hexagone. Le Chef de l’Etat camerounais, a également pris cette posture le 8 janvier 2015 lors de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an au corps diplomatique accrédité à Yaoundé. Paul Biya a lancé un appel à la mondialisation de la guerre contre Boko Haram : « Une menace globale appelle une réponse globale. Telle doit être la réponse de la communauté internationale, y compris de l’Union africaine et de nos organisations régionales ». Des pays, « amis » du Cameroun avaient pris l’engagement d’être de la bataille. Bien avant cet appel à l’aide de Paul Biya, la France, la Grande-Bretagne, la Belgique et le Canada avaient signifié leur disponibilité lors du sommet sur la sécurité de Paris en mai 2014. Certains de ces pays ont respecté leurs engagements. Pendant que d’autres se contentent encore des messages de condoléances et de dénonciations. Face à cette guerre « fantôme » contre Boko Haram, il s’agit de combattre, de mener des actions et non se contenter des belles promesses. Qui fait quoi pour le Cameroun dans cette sale guerre ? Des détails sont importants pour dresser une liste de nos « vrais amis ».
Dossier réalisé par Ibin Hassan et Yanick Yemga