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Fecafoot - Batailles électoralistes dans le Littoral.

samedi 15 mars 2014


En 2009, les élections à la fédération camerounaise de football avaient été le prétexte à de rudes batailles de positionnement dans la Région du Littoral, reconnue comme le berceau du football camerounais.

Un scénario récurrent. Ces combats électoralistes ont été ravivés en 2013 au moment de renouveler l’équipe dirigeante de la Fédération camerounaise de football arrivée au terme de son mandat. A chaque fois, aucune arme (POUMA), aucune combine n’était de trop pour arriver à ses fins. Des élections sont de nouveau annoncées à la FECAFOOT et revoilà le Littoral en ébullition. Comme si des gens ont programmé la mort du foot dans cette région.

Le Vice-Président du Comité de Normalisation de la FECAFOOT, M. Emmanuel NGASSA HAPPI, vient d’adresser une lettre, en sa qualité de président de la commission en charge des affaires courantes, au gouverneur de la Région du Littoral, pour lui demander d’interdire le démarrage de la nouvelle saison de championnat dans son territoire de commandement. Il craint que le démarrage de ce championnat de D2 régional ne menace sérieusement l’ordre public, en raison de litiges importants non encore apurés, qui peuvent entraîner des débordements populaires.

On se souvient que la saison écoulée s’est achevée par le boycott des matchs de la dernière journée par 05 clubs qui exigeaient que tous les matchs soient homologués, avant que ne se joue cette ultime journée. Le comité régional de normalisation était passé outre cette exigence, en invoquant les délais contraignants de désignation du représentant de la région au tournoi national de montée en 2ème division professionnelle et avait sanctionné ces clubs en les reléguant de 2 divisions inférieures, puis en suspendant leurs dirigeants de toutes les activités du foot pendant 5 ans.

Ces équipes viennent d’avoir gain de cause en appel dans l’instance juridictionnelle du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CNOSC) qui a prononcé leur réhabilitation. Alors qu’on pensait que le souci serait désormais d’organiser le nouveau championnat avec 29 clubs, le président du Comité de Normalisation, M. Joseph OWONA, a, par courrier, enjoint le comité régional du Littoral de ne pas réintégrer ces clubs, et d’organiser le championnat avec 24 équipes. Il justifie cette position par le non-respect des textes de la FECAFOOT par le CNOSC au moment de statuer sur le litige. Le Président NGASSA HAPPI, les clubs concernés, et nombre d’observateurs du foot camerounais estiment que cette lettre de M. Joseph OWONA, Professeur émérite de droit, est un appel à la rébellion, chose surprenante de la part de quelqu’un qui sait très bien que lorsqu’une décision de justice est contestée par un justiciable, celui-ci exerce un recours à l’instance supérieure.

Ayant certainement perçu les conséquences imprévisibles de cet acte de rébellion dans le grand public du foot, le président régional du comité de normalisation de la FECAFOOT a lui-même renvoyé à plus tard le début de la nouvelle saison, avant que le gouverneur de la région ne prenne une quelconque décision. Et revoici donc le football bloqué dans la Région du Littoral, malgré la présence d’un comité dit de « normalisation ».

UNE MUTUELLE QUI FONCTIONNE COMME UNE SECTE

« Encore le Littoral », serait-on tenté de dire, lorsqu’on se souvient des armes blanches et à feu qui ont été brandies sur un stade de foot dans la ville de POUMA (ville de naissance de François Omam BIYIK et André KANA BIYIK) en 2013, au plus fort des joutes dont l’enjeu était le maintien à la FECAFOOT ou son éviction du clan Iya MOHAMMED. Le Gouverneur de la Région du Littoral avait alors pris un arrêté pour interdire toutes les compétitions placées sous l’égide de la Ligue Régionale de Football. Le camp qui était favorable à M. Iya MOHAMMED s’était constitué en mutuelle des dirigeants de clubs du Littoral, pour mieux fédérer les énergies de ses membres, dans le but de contrôler la FECAFOOT du Littoral, et mieux faire élire son candidat à la tête de la Fédé.

Officiellement, et c’est certainement l’objet qui figure dans ses statuts déposés dans les services publics compétents dans l’octroi des récépissés de création d’associations, cette mutuelle est destinée à favoriser l’entraide entre ses membres, qui sont principalement les clubs de football de la Région, à travers leurs dirigeants. Mais personne n’était dupe de ce que cette mutuelle était en réalité un instrument pour identifier les dirigeants de clubs qui n’assument pas publiquement leur soutien à M. Iya MOHAMMED, et ceux qui sont ses adversaires et détracteurs, afin de mieux les combattre. Implicitement, les membres de la mutuelle étaient assurés de recevoir des récompenses lorsque l’équipe Iya MOHAMMED rempilerait, du moment où, avec les textes en vigueur à l’époque, notamment le Statut Spécial des Ligues Décentralisées, sa réélection ne faisait aucun doute.

C’est cette mutuelle qui organisera la délocalisation des élections pour la FECAFOOT du Littoral au siège de la Fédé à Yaoundé (Région du Centre), en louant notamment un bus qui a transporté ses membres à cet effet. Appâtés par la perspective d’obtention d’une part du gâteau football pour certains, tenus et contraints par les sombres combines auxquelles ils ont pris part dans le foot pour d’autres, tenaillés par la naïveté et la méconnaissance des vrais enjeux en présence pour certains autres, les membres de la mutuelle agissaient comme des membres d’une secte dans laquelle le gourou manipule à souhait ses ouailles. C’est ce qui justifiait les réponses identiques qu’ils récitaient comme des robots à l’attention de ceux qui les interpellaient pour qu’ils justifient leur acharnement à vouloir faire tenir des élections mal ficelées et viciées par des textes scélérats.


DES TENTACULES BIEN INFILTRÉES

Le forcing de 2013 ayant avorté à cause de l’annulation des élections à la FECAFOOT et la mise en place du Comité de Normalisation, la mutuelle est restée active, encouragée notamment par le maintien en poste du patron de l’administration de M. Iya MOHAMMED, le Secrétaire Général de la FECAFOOT, M. TOMBI A ROKO. En effet, les membres de la mutuelle se vantent de bénéficier de la sympathie et du soutien du SG de la Fédé, surtout depuis qu’il a été adoubé par le Comité de Normalisation. La modestie n’étant pas la principale caractéristique des membres de cette mutuelle, ils ne ratent pas souvent les occasions de démontrer leur toute-puissance, et on a pu le vérifier à la fin du dernier championnat de D2 du Littoral, dont ils ont quasiment désigné le champion, amenant leurs membres en concurrence pour ce titre à accepter leur « décision », même lorsqu’un match s’est joué dans la pénombre du stade de la Réunification de Douala et que les feux des véhicules présents à la main courante ont servi de projecteurs pour éclairer le terrain.

Bien introduite dans les sphères de décision (elle a des membres et/ou des sympathisants au sein du Comité de Normalisation), la mutuelle n’a eu de cesse de demander à Dynamo FC de Douala de préparer sa saison en D2 professionnelle, malgré son échec au tournoi qualificatif, puisqu’elle savait que le nombre de clubs dans les championnats professionnels serait revu à la hausse, et que le champion du Littoral serait donc repêché. La suite des événements lui a donné raison.

Et lorsque les 5 clubs dont Oryx de Douala menaçaient de boycotter, y compris par la violence, le match de barrage pour désigner le champion du Littoral, le Délégué des Sports de la Région avait convoqué une réunion pour calmer la situation et les esprits. Alors que les invitations à cette réunion avaient été adressées aux clubs de D2 du Littoral, on a été surpris de constater qu’un président de club a sollicité la parole et a parlé au nom de la mutuelle et personne ne lui a interdit de s’exprimer à ce titre. Pourtant, le sujet à l’ordre du jour, ne concernait en rien la mutuelle. Un accord de dupes a été conclu à cette occasion, qui promettait aux 5 clubs « rebelles » qu’ils ne seraient pas sanctionnés. On sait que cet accord n’a pas été respecté, et les membres de la mutuelle riaient aux éclats quand on l’évoquait, moquant ainsi ce qu’ils appelaient la bêtise et la naïveté de ces 5 « égarés », dont Eugène EKEKE.


ADHÉRER OU MOURIR FOOTBALLISTIQUEMENT

Toutes ces démonstrations de force de la mutuelle des clubs du Littoral ont eu raison de la résistance de quelques dirigeants de clubs dont certains rejoignent discrètement ses rangs, alors que les plus pudiques s’abstiennent de s’opposer à cette machine infernale qui ne semble reculer devant aucune compromission pour assouvir ses intérêts qu’il est difficile de lier au développement du football local. D’ailleurs, cette mutuelle a élargi son portefeuille de membres, puisqu’elle recrute désormais toute personne qui s’intéresse au foot et qui veut bénéficier de la solidarité de ceux qui composent ce milieu. On y retrouve ainsi des arbitres de foot, des médecins référents de la Fédé, des dirigeants d’autre fédérations sportives, des journalistes, des consultants, etc. Objectif : reconquérir la FECAFOOT, perpétuer le système Iya, puis conserver ou acquérir des avantages et des rentes.

On sait aussi que des membres de cette mutuelle créent ou encouragent la création de nouveaux clubs dans la Région, dans la perspective des prochaines élections à la Fédé, dont le collège électoral sera essentiellement composé de représentants de clubs. Intimidations, menaces, truquages de matchs, corruption d’arbitres, subornation de juridictions du foot, promesses fallacieuses, etc., toutes ces basses combines sont désormais mutualisées dans la FECAFOOT du Littoral, à travers cette mutuelle qui fait la pluie du foot dans la région, et le beau temps des intérêts égoïstes de ses membres.

« Encore le Littoral », on peut le dire aussi pour se demander pourquoi le berceau du foot camerounais, depuis quelques années, a tendance à s’illustrer comme le bastion de l’opération de destruction du football dans le pays. On se souvient qu’en 2009, toujours au moment des élections à la FECAFOOT, les cerveaux qui ont conçu la mutuelle des clubs du Littoral, avaient pensé la création d’une association des SAWA de la FECAFOOT dont l’objectif affiché était la défense du football dans le Littoral contre des personnes qui tentaient de le prendre en otage. Ils avaient poussé le vice au point de mettre en avant le nom de Roger MILLA, d’origine SAWA, comme président d’honneur-épouvantail-caution morale de ce regroupement tribal, alors que MILLA est depuis longtemps considéré comme un citoyen du monde.

En réalité, il était question à l’époque de mettre en minorité le « leader de la FECAFOOT du Littoral », rôle informel qui avait été attribué à un personnage qui était, disait-on, les « yeux, les oreilles, et la bouche » de M. Iya MOHAMMED dans le Littoral, mais qui ne pouvait pas être président de la ligue régionale parce qu’il n’était pas d’origine SAWA. Ainsi donc, alors que les présidents des 9 autres ligues régionales du Cameroun siégeaient au Comité Exécutif de la Fédé à Yaoundé, seul celui du Littoral n’y était pas, son siège ayant été dévolu au fameux « leader ». Pour évincer un candidat gênant, on n’avait pas alors hésité à jouer sur la corde tribale dont on connait pourtant la sensibilité.


EXIT LE REPLI TRIBAL, PLACE A LA MUTUALISATION D’INTÉRÊTS MESQUINS

On avait poussé la mesquinerie jusqu’à créer une confusion volontaire entre l’appartenance à la communauté SAWA, et l’appartenance à un village situé géographiquement dans la Région du Littoral. Des natifs de POUMA se sont ainsi proclamés SAWA ! Certains de ceux qui jouaient ainsi avec le feu pour assouvir leurs bas intérêts se positionnent aujourd’hui en « redresseurs » du foot camerounais, face à leurs amis du regroupement tribal de 2009 passés dans l’autre camp, et qui sont à l’origine de la mutuelle.

En réalité, les penseurs de la mutuelle ont vite compris qu’un repli tribal allait les mettre hors-jeu dans la cosmopolite région du Littoral : très peu de clubs en effets appartiennent aux natifs SAWA, et en actionnant ce levier tribal, le consensus non écrit qui prescrit de laisser la place à un SAWA à la tête de la FECAFOOT du Littoral aurait volé en éclat. Avec la mutuelle, l’objectif est de prendre les rênes de la gestion du foot dans le Littoral, de placer encore un figurant SAWA à la tête de la Fédé locale, d’aller conquérir des espaces de pouvoir à l’instance faîtière de la FECAFOOT à Yaoundé et poursuivre allègrement l’œuvre de ponction des « richesses » du foot camerounais.

Voilà à quoi servent les « intelligences » au service du foot camerounais depuis plusieurs années, et on s’étonne que les clubs camerounais soient éliminés en cascade des compétitions de la CAF. Ici c’est le règne du « tous les moyens sont bons pourvu qu’ils soient efficaces » : la honte, les scrupules, l’honnêteté, sont des termes méconnus. Des esprits tortueux ont carrément décidé de mutualiser toutes les perversités dont sont capables leurs cerveaux englués dans des intérêts bassement matériels, pour mettre en branle une machine électoraliste redoutable.

Rappelons la définition d’une mutuelle pour finir : « association à but non lucratif offrant à ses membres, qui appartiennent à une même branche professionnelle, un système d’assurance ». Le foot de la Région du Littoral a donc réécrit cette définition : « association à but très lucratif, offrant à ses membres qui appartiennent à une même branche de gens sans éthique, une rente sur le dos du football camerounais ». Feu Papa Georges GOETHE qui a eu l’idée d’introduire le foot au Cameroun par le Littoral doit se retourner dans sa tombe !

Par Charles MONGUE-MOUYEME

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