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Crash de la Camair en 1995 : 17 ans après, toujours pas d’indemnisations.

mercredi 5 décembre 2012


Les familles des victimes du crash du Boeing 737-200 de la Camair en 1995 à Douala pourront toujours crier à se déchirer les cordes vocales pour rentrer dans leurs droits ; mais pas assez pour faire bouger le gouvernement du Cameroun, 17 ans après les faits.

Les familles des victimes du crash du Boeing 737-200 de la Camair en 1995 à Douala pourront toujours crier à se déchirer les cordes vocales pour rentrer dans leurs droits ; mais pas assez pour faire bouger le gouvernement du Cameroun, 17 ans après les faits.

3 décembre 1995 - 3 décembre 2012. 17 ans que le Cameroun a connu une catastrophe aérienne qui a coûté la vie à 71 de nos compatriotes. Un 3 décembre noir dont se remémorent tous les ans les familles des victimes du Boeing 737-200 immatriculé Tj-cbe baptisé, « le Nyong » venant de Paris via Cotonou pour l’aéroport international de Douala. C’est le cas de la famille de feu Silo Moudissa Edel Julienne. C’est le deuil tous les 3 décembre depuis cette date fatidique du 3 décembre 1995. Cette année, les enfants de la défunte, en lieu et place des larmes, ont décidé de délier leur langue pour dire au Cameroun et au monde entier leur courroux par rapport à la gestion que le gouvernement de M. Biya fait de cette affaire.

Mbappe Bedi Louis Christian que Le Messager a reçu en fin de semaine dernière, est le fils d’une des victimes de ce mémorable crash de 1995. Il s’exprime avec difficulté. Quelques années après le décès de sa mère feu Silo Moudissa Edel Julienne dans cet accident, il a été frappé par un autre accident en 2008, un Avc entendez accident vasculaire cérébral. Une épreuve très rude pour l’orphelin qu’il est : « ça été très douloureux surtout que je ne pouvais avoir maman autour de moi, mes frères et sœurs étant loin », confie-t-il triste.

32 milliards Fcfa

Davantage dur pour lui qui se souvient depuis le décès de sa mère, de n’avoir reçu aucun radis promis par le gouvernement. Pas un sous du montant global avoisinant l’ordre des 32 milliards Fcfa. Aujourd’hui, il peut rendre grâce à Dieu, parce qu’il est en phase de rééducation, la preuve, ses paroles sont quand même audibles maintenant. Il n’a cependant pas l’intention de se taire. Il souhaite que justice soit rendue à ces victimes du crash de 1995 parmi lesquelles figurait celle qui l’a porté dans ses entrailles. Il faut peut-être le rappeler, à l’époque des faits, Mbappe Bedi Louis Christian n’avait que 14 ans. Et sa mère avait déjà totalisé 23 ans de service à la défunte Cameroon airlines comme hôtesse. Suffisant selon lui, pour que l’Etat se souvienne des orphelins qu’elle a laissés.

Le combat du jeune homme aujourd’hui, c’est de retrouver toutes les 71 familles des victimes qui avaient péri dans ce crash. L’objectif étant de former une coalition qui devra demander à l’Etat des comptes, précisément les causes de ce crash, les résultats de la commission d’enquête mise sur pied après le drame et l’effectivité des mesures prises pour l’indemnisation des familles des victimes. Le jeune homme se souvient avoir retenu lors des multiples sorties du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, à propos des productions épistolaires de l’ex-ministre de l’Administration territoriale Marafa Hamidou Yaya aujourd’hui en détention, que, « 172 millions Fcfa avaient été versés aux avocats dans le cadre de cette affaire ». Et l’orphelin de se demander, « quel était la nécessité de verser cet argent aux avocats alors qu’il n’y avait pas conflit d’intérêt » ? Et les 32 milliards destinés à l’indemnisation des victimes, où sont-ils passés ?

Par Adeline TCHOUAKAK(Le Messager)

Focal : Stèle « militaire » des victimes

Dans ses multiples réflexions de son lit d’hôpital, Mbappe Bedi Louis Christian avait de concert avec la seule rescapée de ce crash survenu en 1995, Marguerite Welissane Ebosse, collègue de sa défunte mère, pensé à ériger une stèle en l’honneur des victimes. Et le lieu retenu pour ce monument était le Rond point Youpwé non loin du lieu où le Boeing 737-200 s’était engouffré dans la mangrove de ce quartier marécageux de la capitale économique situé à 2 kilomètres de l’aéroport international de Douala. La requête est alors introduite chez le gouverneur de la région du Littoral de l’époque, Faï Yengo Francis.

Des années plus tard, pas de réponse officielle. Même pas officieuse. « Nous sommes calmes et sereins, nous disant que le dossier fait l’objet d’études minutieuses de la part des autorités de la ville ». Que non ! Un matin, « nous apprenons qu’à l’endroit sollicité, un monument de l’armée militaire est en train d’être érigé ». Un second choc dans les cœurs. Parce qu’en plus des indemnisations qui tardent à venir plus de 10 ans après ce tragique accident, même un petit espace de la terre où ont été précipitamment enfouis leurs restes, leur est refusé. En ce douloureux 17ème anniversaire, ils souhaitent que le gouvernement soit plus sensible à leurs doléances au lieu de verser dans la diversion comme c’est le cas depuis quelques temps.

Par A. T.(Le Messager)

Ciel camerounais : Entre sorties de pistes et crashes…

Les sorties de pistes dans les aéroports, cela arrive souvent sans que l’incident prenne des allures dramatiques. Février 2006, un appareil de la compagnie aérienne française a frôlé le pire au moment de son atterrissage à Douala. Mauvaises conditions météorologiques ou vétusté de l’avion ? Les deux thèses ont été proposées. La première, confirmée par une source introduite à l’Asecna, agence de sécurité pour la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar parle des mauvaises conditions météorologiques au moment de l’atterrissage de ce vol qui avait à son bord près de deux cents personnes. Il s’agissait d’un Airbus A 340 qui effectuait le vol AF 946 Paris-Douala. La partie inférieure du fuselage arrière avait subi de légers dommages au cours de l’atterrissage interrompu.

On note aussi qu’un Alpha jet de l’armée camerounaise en provenance de Garoua avait fait une sortie de piste impressionnante à la base aérienne de Mvan à Yaoundé en mars 2011. Les occupants de l’aéronef s’en sont tirés avec « quelques blessures ». En revanche, l’appareil avait subi des dommages importants. La piste de l’aéroport de Douala fait quand-même 2853 mètres de long. Ce qui n’empêche pas certaines sorties de piste lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises. Cas de cet avion de la compagnie aérienne nigériane Bellview Airlines qui avait fait une sortie de piste lors de son atterrissage sur l’aéroport international de Douala. Toutefois à la même période, un avion de la compagnie belge SN Brussels a connu une sortie de piste lors de son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport international de Douala. A cette occasion, une dizaine de personnes ont été blessées, dont deux grièvement.

Mais en dehors des sorties de piste, l’histoire retient aussi quelques crashes aériens au Cameroun. On se souvient encore de l’homme de confiance de Paul Biya en matière de sécurité, le colonel Abraham Avi Silvan. Il s’est tué dans un accident d’hélicoptère dont les causes sont encore mystérieuses. C’était le 22 novembre 2011. Auparavant, la chronique note que le 5 février 1987, Michel Baroin, haut fonctionnaire français et membre du grand orient de France (branche libérale de la Franc-maçonnerie), président de la Garantie mutuelle des fonctionnaires, de la Fnac et surtout ami de Chirac, a perdu sa vie des suites d’un crash aérien sur les hauteurs du Mont Cameroun.

Sept ans plus tôt, René Journiac, conseiller du président Giscard d’Estaing et ancien adjoint de Jacques Foccart, avait trouvé la mort dans un avion piloté par le neveu du président Bongo, en février 1980, au Cameroun. En juin 2011, les autorités camerounaises publièrent l’information suivante : « Le ministère de la Communication porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’un aéronef de type Casa C212 exploité par la compagnie congolaise Aero-Services affrété par Cam-Iron, qui effectuait un vol de l’aéroport de Yaoundé à Yangadou (nord-ouest du Congo) est porté disparu ».

Il s’agissait en fait d’un avion transportant 11 personnes dont 6 Australiens, 2 Français, 2 Britanniques et un Américain pour le compte d’une compagnie minière australienne. La plupart des passagers étaient des cadres travaillant pour cette entreprise entre le Cameroun et le Congo-Brazzaville. La catastrophe aérienne est survenue alors que l’appareil reliait le Cameroun au Congo. Parmi les passagers, figuraient notamment Ken Talbot, l’un des hommes les plus riches d’Australie et l’un des directeurs de Sundance Resources, compagnie minière australienne, Geoff Wedlock, président de Sundance et ancien patron de la division minerai de fer du groupe anglo-australien Bhp Billiton.

Enfin en convoquant l’histoire, on trouve que c’est en quittant le Cameroun où il avait effectué une escale technique, que le suédois Dag Hammarskjöld a trouvé la mort dans un accident d’avion au cours d’une mission de paix au Congo. C’était en 1961. Le 30 Juin 2004, accident du Boeing 747 Combi. La présence de deux passagères dans le poste de pilotage, une formation incomplète des membres de l’équipage et une surcharge de l’appareil. Telles seraient les causes de l’accident du Combi 747, le 5 novembre 2000 à Paris Charles De Gaulle... On se souvient aussi du crash du Boeing 737-200 le « le Nyong » de la Cameroun Airlines (Camair), immatriculé Tj-Cbe, qui s’est produit le dimanche 3 décembre 1995 à 22h45. L’appareil assurant le vol 3701 en provenance de Paris via Cotonou (Bénin), s’était écrasé dans la mangrove, à Youpwè, à deux kilomètres de l’aéroport de Douala. On avait dénombré 71 victimes parmi les 76 personnes, passagers et membres d’équipage qu’il transportait. On se souvient aussi du Boeing 737-800 qui avait décollé de l’aéroport international de Douala vers minuit 10, heure locale, et devait effectuer le trajet à destination de l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi (Kenya). C’est le dernier crash en date…


Par Edking(Le Messager)

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