mercredi 2 mars 2016
Vainqueur de la 21e édition de cette compétition samedi dernier à Buea, Yvonne Ngwaya totalise désormais sept titres comme la reine de la montagne.
1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7. Yvonne Ngwaya compte désormais sept titres de vainqueur de la Course de l’espoir à son actif. En remportant la 21e édition de cette course samedi dernier à Buea, la jeune athlète de 25 ans a atteint le record (7 victoires) détenu jusqu’ici par Sarah Etonge, la reine de la montagne, en retraite depuis deux ans. Championne lors de l’édition précédente en 5h 32mn 10s, la nouvelle reine bis a battu cette performance avec ses 5h 21min 35s. Un chrono qui pourrait encore être amélioré lors des éditions précédentes, à en croire certains observateurs avérés de cette compétition. « Yvonne est un phénomène. Elle a 25 ans et compte 7 titres à son actif. Elle est jeune et puissante. Cela peut donc paraître évident qu’elle a de beaux jours devant elle. Il n’est pas fantaisiste de dire qu’elle a encore plusieurs années de compétition devant elle, et donc qu’elle a toutes les chances de battre le record détenu désormais par elle et Sarah Etonge », analyse Charles Kouoh Kotte, secrétaire général de la Fédération camerounaise d’athlétisme. Vainqueur des éditions 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2015 et désormais 2016, Yvonne Ngwaya a reçu un chèque de 10 millions de francs Cfa de prime du vainqueur, plus 4 millions de francs Cfa représentant des primes spéciales offertes par les sponsors de la course à savoir : Mtn et Guinness qui ont offert 2 millions Fcfa à chaque vainqueur des différentes catégories.
Godlove surclassé
Chez les séniors messieurs, le trône a changé de propriétaire. Tout le mérite de Symplice Ndungeh qui a surclassé le tenant du titre, Godlove Gabsibuin (2e cette année) vainqueur en 2012, 2013 et 2015. Le nouveau champion s’est démarqué au terme d’une course folle, dominée durant les premiers kilomètres par un Kényan. La différence s’est logiquement opérée sur la montagne où le nouveau détenteur du titre a su braver les obstacles, mieux que ses poursuivants. Loin de vouloir oublier la dure journée qu’il a vécue, il ne retient que le meilleur. « C’était une course difficile, mais ce qui compte plus que tout aujourd’hui, c’est le résultat final. C’est une belle victoire et je suis très fier de ma performance. Moi aussi je fais désormais partie de l’histoire de la Course de l’espoir », s’est-il réjouit. Le natif de la région du Sud-Ouest a parcouru les 42,5km du trajet en 4h30’16’’. Pas très loin de Godlove Gabsibuin (4h32’) et d’Eric Macha (4h35’11’’), vainqueur des éditions 2011 et 2014.
Organisation presque parfaite
Cette année, ils étaient 533 coureurs sur la ligne de départ des différentes catégories. Plusieurs pays y étaient représentés notamment le Cameroun, le Kenya, les Etats-Unis d’Amérique, la Suisse, a France, l’Italie, la Belgique, le Nigéria, la République Centrafricaine, l’Espagne et la Grande Bretagne. Et contrairement aux précédentes éditions, les athlètes n’ont pas trouvé beaucoup de choses à reprocher aux organisateurs. Dans l’ensemble, d’aucuns estiment qu’ils ont participé à une Course de l’espoir presque parfaite. « Il y a moins de plaintes à formuler selon moi. Tout s’est passé dans les meilleures conditions, de l’enregistrement jusqu’aux soins médicaux à la ligne d’arrivée, en passant par les primes des vainqueurs qui ont connu un rajout des deux tops sponsors », indique Etienne Tanangue, 75 ans, médaillé d’argent dans la catégorie des vétérans de plus de 69 ans. Tout est bien qui finit donc bien. Rendez-vous l’année prochaine.
Par Arthur Wandji, de retour de Buea(LNE)