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Coopération – Crise centrafricaine : La mort de la Françafrique ?

jeudi 4 avril 2013


En refusant de faire intervenir les troupes françaises pour empêcher le renversement du Général François Bozizé, le Président français François Hollande a-t-il achevé la Françafrique qui n’était pas encore bien morte sous son prédécesseur Nicolas Sarkozy ?

I- Mali et Centrafrique : deux poids deux mesures ?

Quand les troupes de la Seleka, le mouvement rebelle centrafricain prennent possession de la capitale Bangui dimanche dernier, les soldats français, au nombre de 250 renforcés par un contingent de 350 éléments en provenance du Gabon ne lèvent pas le petit doigt. Ces soldats français ont reçu mission de protéger les ressortissants français vivant en République Centrafricaine et leurs biens. Aucune allusion n’est faite pour sauver le régime de François Bozizé au pouvoir depuis mars 2003 quand il renversa le Président Ange Félix Patassé. Le Président français François Hollande a tenu parole, il n’a fait intervenir les troupes françaises que pour protéger les ressortissants français et pourtant c’est le même Hollande qui a donné l’ordre aux troupes françaises d’intervenir massivement depuis le mois de janvier 2013 pour libérer le Nord du mali occupé par les terroristes d’aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et du Muja (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest). Il faut toutefois reconnaître qu’il y a une différence de taille entre les cas Malien et Centrafricain. Au Mali, il s’agit de terroristes en majorité des étrangers, surtout algériens pour le cas d’aqmi qui menaçaient non seulement mais l’ensemble de la sous-région. Y compris les intérêts étrangers. Dans le cas Centrafricain, il s’agit d’enfants du pays (même s’il y a quelques tchadiens) qui sont entrés en rébellion ouverte ou armée contre le régime en place.

François Hollande a estimé que le Président centrafricain est illégitime à plusieurs titres. En mars 2003 il renverse le Président élu Ange Félix Patassé. Et par la suite il va gagner tous les scrutins présidentiels à l’issue d’élections pas du tout transparentes. De plus, le Président déchu ne respectait pas les droits de l’Homme, n’appliquait aucun principe de bonne gouvernance cher au Président socialiste français. François Bozizé a fait semblant de respecter les engagements pris à Libreville, Gabon, avec le Seleka. Qu’a-t-on constaté ? François Bozizé a nommé des Ministres du mouvement rebelle sans les consulter et s’est réservé les Ministères clés à leur grand dam. Là où le Ministre titulaire était de l’opposition, Bozizé nommait un Ministre Délégué de sa mouvance chargé de le surveiller. L’opposition a constaté par la suite que Bozizé reprenait progressivement d’une main ce qu’il avait donné de l’autre. En fait François Bozizé qui était en position de faiblesse voulait endormir cette opposition armée, refaire ses forces et reprendre totalement la situation en main. Cette opposition armée l’a compris et est passée à l’action avec le résultat que l’on connaît depuis dimanche dernier : la fuite de François Bozizé pour le Cameroun.

Il- Où sont passés les accords de défense et leurs clauses secrètes ?

Quand Nicolas Sarkozy prend le pouvoir en main 2007, il a plusieurs idées en tête concernant sa politique africaine il veut revoir les accords de défense signés par ses prédécesseurs. Il y a deux types d’accords : 1-Accords de coopération militaire ; 2-Accords de défense, dont certains comprennent des clauses secrètes. On entend ici par clauses secrètes que la France doit intervenir militairement pour maintenir le Président en place s’il est menacé d’être renversé. Des pays comme le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun, la Centrafrique, le Togo sont concernés par ces accords de défense, dont certains ont des clauses secrètes. Cette clause secrète sera appliquée en 1964 pour sauver le régime de Léon Mba au Gabon et en 1990 en Côte-d’Ivoire.

Dans le cas de la Centrafrique, environ 250 soldats français stationnent dans le pays, tout comme quelques centaines de la Fomac (Force militaire d’Afrique centrale) chargés de s’interposer entre la rébellion armée et l’armée régulière. Mais on a constaté que les troupes françaises et celle de la Fomac ne sont pas intervenues pour empêcher les troupes de la Seleka de prendre Bangui la capitale centrafricaine. Le contingent Sud-africain qui s’est interposé a perdu quelques hommes. C’est au cours d’une tournée en Afrique du Sud que Nicolas Sarkozy déclare le 28 février 2008 : « La France n’a pas vocation à maintenir des forces armées en Afrique ». Cette déclaration avait été faite dans la belle ville de Cape Town (Le Cap) mais en réalité c’est François Mitterrand qui avait passé 14 ans (1981-1995) à la tête de l’Etat français qui en avait été le précurseur quand il déclara : « Notre rôle à nous, pays étranger, fût-il ami, n’est pas d’intervenir dans des conflits intérieurs. La France [...] n’entend pas arbitrer les conflits ».

Et pourtant la France, en dépit des déclarations de ses Chefs d’Etat a continué à intervenir dans certains pays africains comme par exemple au Tchad en février 2008 où les 1200 soldats français de l’Opération Epervier ont aidé le Président Idriss Déby Itno à repousser l’attaque des rebelles armés qui étaient déjà entrés dans la capitale Ndjamena. En 2011, les troupes françaises ont donné un sérieux coup de main à l’actuel Alassane Dramane Ouattara pour arrêter l’ancien Président Laurent Gbagbo. Au cours de son escapade sud-africaine, Nicolas Sarkozy avait également lancé : « l’Afrique de 2008 n’est pas l’Afrique de 1960 », ce qui voulait tout simplement dire qu’il fallait réviser des accords de coopération militaire et de défense dont certains étaient vieux de près de 50 ans comme celui signé le 15 août 1960 pour le cas de la Centrafrique entre David Dacko et Charles de Gaulle. Certains pays africains ont effectivement procédé à la révision de ces accords avec la France sous Nicolas Sarkozy. Tels sont les cas de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Gabon, du Congo Brazzaville, etc. Ces accords, faut-il le préciser, ne sont pas rendus publics à tel point que les populations n’en connaissent pas le contenu. Voici ce que dit notre consœur Elies Colette dans Jeune Afrique N° 2461, du 9 au 15 mars 2008, Pp. 38-39 : « Du côté africain, on s’estime plutôt satisfait à l’idée d’un tel « lifting ». Les Chefs d’Etat concernés ont été prévenus à l’avance, selon l’Elysée, du contenu du discours du cap. S’ils sont plusieurs à s’être étonnés que cette annonce importante soit faite en Afrique du Sud, et pas dans un pays francophone. Ils se sont également enquis de l’avenir que Paris leur réservait. Deux présidents dont le Sénégalais Abdoulaye Wade, ont réclamé que les futures dispositions continuent d’offrir une garantie pour les régimes en place, à condition qu’ils soient « démocratiques ». Certains Chefs d’Etat, qui abritent une base française sur leur territoire, ont demandé avec une pointe d’inquiétude si cette réforme signifiait le départ des militaires français. Nicolas Sarkozy les a rassurés. « Si vous y tenez vraiment, on restera », a-t-il fait savoir. « Tout porte à croire que les soldats de Dakar, Libreville et Djibouti ne sont pas prêts de plier bagage. La base de Bangui, en revanche, a déjà fermé ses portes en 1997 (même si une opération y est toujours en cours) et celle d’Abidjan le fera sans doute une fois l’opération Licorne achevée ».

III-La Françafrique n’est pas morte sous Nicolas Sarkozy

Ministre de l’Intérieur (Administration territoriale) sous Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy va faire un discours en mai 2006 à Cotonou, au Bénin où il déclare que lui élu Président de la République française en mai 2007 va mettre un terme à la Françafrique. Il veut en finir avec la Françafrique que Jean-Christophe Rufin, académicien, Ambassadeur de France au Sénégal sous Sarkozy de 2007-2010 qualifie de « les réseaux, les connivences [...] les rapports de domination, d’influence et d’affairisme pour les amis du pouvoir ». Mais une fois devenu Président de la République française, Nicolas Sarkozy va changer, convaincu par certains hommes politiques et d’affaires de maintenir la Françafrique. La realpolitik va donc prendre le dessus sur ses rêves. Un homme politique courageux va lui rappeler son engagement pris en mai 2006 au Bénin. C’est Jean-Marie Bockel alors Secrétaire d’Etat à la coopération et à la Francophonie qui fait le 15 janvier 2008 une déclaration dans laquelle il fustige la Françafrique. Lorsqu’il déclare : il est temps de « signer l’acte de décès de la Françafrique », il ne sait pas que c’est son propre arrêt de mort qu’il vient de signer, puisque sous les pressions de Omar Bongo Ondimba du Gabon et Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville il sera débarqué de son poste par Nicolas Sarkozy pour celui de Secrétaire d’Etat aux Anciens combattants.

La Françafrique qu’on disait moribonde était revenue subitement à la vie. Elise Colette dira dans son article intitulé : Jean-Marie Bockel. La Françafrique m’a tué. Jeune Afrique N° 2463, du 23 au 29 mars 2008, pp 12-13 : « Bockel, 57 ans, détient désormais le record du plus bref séjour à la tête de la « Rue Monsieur ». Il rejoint les rangs de tous ces sans doute la solidité. Se souvient-on du tiers-mondiste et frondeur Jean-Pierre cot, forcé à la démission en 1982 ? » Sous François Mitterrand. Le 19 mars 2008, quand Jean-Marie Bockel passe les pouvoirs à son successeur Alain Joyandet, c’est la satisfaction totale à Libreville. Ce même jour, le porte-parole du gouvernement gabonais René Ndemezo Obiang va déclarer : « Pour nous, c’est un signe intéressant. M. Bockel avait pris des positions assez particulières, c’est le moins que l’on puisse dire ». Elise Colette va poursuivre : « Après la sortie du Ministre (Bockel) contre le déficit de bonne gouvernance dans certains pays africains, les Présidents gabonais, congolais et camerounais avaient en effet manifesté leur agacement auprès de Sarkozy. Omar Bongo Ondimba, notamment, n’a pas digéré sa mise en cause par Bockel dans une interview au Monde. De source diplomatique française, Denis Sassou Nguesso qui refusait de prendre Bockel au téléphone et ne daignait même plus prononcer son nom aurait sans ambages exprimé à Claude Guéant, le Secrétaire Général de l’Elysée, son désir de le voir disparaître de la scène africaine. Aussitôt dit, aussitôt fait. A la manière discrète, mais efficace d’un Jacques Foccart, dont Sarkozy se plaît parfois à saluer la mémoire ».

Dans ce même numéro de Jeune Afrique N° 2463, pp 21-27, Denis Sassou Nguesso répond aux questions de François Soudan dans une interview intitulé Sassou cartes sur table. Extraits.

Un an ou presque après l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, avez-vous perçu une rupture dans les relations entre la France et l’Afrique ? J’ai rencontré le Président Sarkozy à deux reprises depuis son élection. Et j’ai eu avec lui les mêmes conversations, sur les dossiers bilatéraux, que j’avais avec ses prédécesseurs : des discussions transparentes portant sur les relations entre le Congo et la France. Par ailleurs sur le plan global, le Président Sarkozy a exprimé sa vision de l’Afrique en deux temps, à Dakar et tout récemment au Cap. Ce qu’il a dit à Dakar et que les Africains dans leur quasi-totalité n’ont pas approuvé, il a tenu à le corriger au Cap. C’est une, bonne démarche. « Fermeture de certaines bases militaires révision des accords de défense... vous êtes d’accord. » Je n’ai pas à l’être, ou l’inverse. Puisque le Congo n’est pas concerné. Pour le reste, plus l’Afrique s’assume militairement par elle-même, mieux c’est. Cela va dans le sens de l’Histoire.

IV-La mort programme de la Françafrique et fin des réseaux parallèles

Que répondez-vous à l’ex Secrétaire d’Etat français à la Coopération Jean-Marie Bockel, qui s’est fait l’Avocat de ce qui précède ? Rien. En tout cas, pas à ce monsieur. A vous je dis que la Françafrique n’a aucun sens à mes yeux et que, si réseaux il y a eu, ils étaient l’incarnation d’une forme de néocolonialisme et de paternalisme que nous avons toujours combattus. A l’époque du socialisme dans notre pays, ces réseaux étaient contre nous et voulaient nous déstabiliser. Confondre les relations d’amitié personnelle que j’ai entretenues par exemple avec le Président Chirac et les réseaux dont parlent les médias relève donc de l’amalgame et de la malveillance. Deux Chefs d’Etat peuvent être amis tout en respectant la souveraineté de l’autre. Le Congo n’a rien à voir avec les réseaux. Recevant, le 10 avril 2008, Alain Joyandet nouveau Secrétaire d’Etat à la Coopération pour calmer la situation, Omar Bongo Ondimba lui dira s’agissant de Jean-Marie Bockel : « on a voulu signer, il parait, l’acte de décès de la Françafrique, mais c’est un risque qu’il a provoqué, celui-là ».

Pour conclure sur Nicolas Sarkozy et la Françafrique, voici ce que dit Jean-Christophe Ruffin que nous avons cité plus haut en oubliant de signaler qu’il a été vice-président de Médecins sans frontières puis d’Action contre la faim. Il s’exprime dans un article Intitulé Sarkozy n’a jamais rompu avec la Françafrique. Jeune Afrique N° 2668 du 26 février au 3 mars 2012, pp 26-27 : « Mettre en avant la renégociation des accords de défense pour Prouver la fin de la Françafrique me paraît .assez peu convaincant. Je ne suis pas certain que les nouveaux accords soient plus transparents que les anciens. Les clauses secrètes ont, certes, disparu, mais elles laissent la place à des arrangements informels non écrits qui ne sont pas moins opaques. Globalement le dispositif militaire français, en Afrique n’a d’ailleurs pas beaucoup changé, hormis les réductions d’effectifs motivées par nos nouvelles contraintes budgétaires.

Surtout, l’interventionnisme français en Afrique a rarement été aussi fort que pendant ces cinq dernières années. Sauvetage militaire d’Idriss Deby Itno au Tchad, soutien au Général putschiste Mohamed Ould Abdelaziz en Mauritanie, coup de pouce électoral à Ali Bongo Ondimba au Gabon, intervention armée en Côte d’Ivoire, appui à la transition guinéenne, interventions années au Niger contre Al-qaïda, sans parler de l’intervention en Libye, le quinquennat écoulé a été marqué par un activisme français tous azimuts, secret ou à visage découvert, sur le continent africain ».

V-François Hollande a-t-il enterré la Françafrique ?

Treize jours avant la proclamation officielle des résultats du scrutin présidentiel du 9 octobre 2011 au Cameroun, Alain Juppé, Ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy qualifie d’« acceptable » le déroulement de l’opération. Ce qui va fortement déplaire à la gauche française et à l’opposition camerounaise. Juppé dont on connaît l’amitié profonde qui le lie à Paul Biya se rendra compte de sa bourde et essayera de se rattraper, mais il sera trop tard. Voilà le genre de comportement que François Hollande fustige, ce type de relations paternaliste entre les hommes politiques français et ceux des pays africains. L’interview ci-contre nous permet de décrypter François Holland. C’était un avertissement à ceux qui entretiennent les réseaux, aux Chefs d’Etat africains qui fraudent les élections, qui ne sont pas en phase avec le peuple. Et l’un des premiers Chefs d’Etat, africains à être humilié par le Président français est Joseph Kabila de la République démocratique du Congo. En effet, lors des manifestations du sommet de la Francophonie qui se tenait à Kinshasa en ce 13 octobre 2019, François Hollande a accordé une « poignée de mains fraîche et furtive » à son pair Congolais Joseph Kabila et a déclaré : « J’ai voulu me rendre personnellement ici à Kinshasa, au sommet de la Francophonie, pour une raison simple : je voulais témoigner du soutien de la France (au Congolais) ».

Extrême humiliation pour Joseph. Le geste de Hollande est clair : il n’est pas venu à Kinshasa pour Kabila qui a fraudé l’élection présidentielle, ne respecte pas les droits de l’Homme, malmène ses opposants, ne développe pas son pays, détourne les ressources du pays, etc. Pour François Hollande, le pouvoir de Joseph Kabila est illégitime. Le Président français ne s’est rendu au soir même de la Francophonie que sous la pression de ses homologues africains et du Secrétaire Général de cette organisation, Abdou Diouf. Avant de se rendre au sommet de Kinshasa, François Hollande avait déjà reçu une dizaine de leaders africains à l’Elysée, il dira : « J’ai souhaité commencer avec le Président en exercice de l’Union africaine, Thomas Boni Tayi, pour le symbole et parce qu’à mon sens aucun pays ne devait être reçu en premier. Ensuite j’ai accueilli ceux qui venaient d’être élus par un processus parfois difficile, mais démocratique : Macky Sall, Alassane Ouattara, Alpha Condé, Mohamadou Issoufou. Enfin, sont venus d’autres dont les élections ont pu paraître discutables, mais ont fini par être acceptées ».

Le 12 octobre à Dakar, devant l’Assemblée nationale sénégalaise, il va délivrer un discours axé sur la démocratie, les libertés publiques, le soutien aux Ong, la bonne gouvernance, la porte close aux réseaux. De l’Afrique il dira : « Ma vision de l’Afrique, c’est ni repentance, ni afro pessimisme, ni leçons à donner. Je considère que l’Afrique, ce continent jeune, est tourné vers l’avenir. Je veux donc me tourner vers ce qu’il peut apporter de mieux ou de plus : croissance, bonne gouvernante, démocratie, lutte contre la corruption ». S’agissant de l’intervention militaire française au sol au Nord du Mali, il n’en était pas question avant dans les propos de François Hollande : « La France non plus d’ailleurs, si ce n’est par une aide logistique et financière. Je suis formel : nous n’aurons pas de troupes au sol ». Mais la réalité des choses est autre : devant l’avancée des djihadistes vers le Sud du mali, François Hollande a revêtu ses habits de Chef suprême des forces armées françaises auxquelles il a donné l’ordre d’intervenir au sol à partir du 11 janvier 2013, y compris les fameuses forces spéciales.

Une attitude qui a été bien reçue par l’ensemble de la Communauté internationale à quelques voix près discordantes.

VI- Exit François Bozizé

François Bozizé est-il une victime de la politique de François Hollande qui se définit de la manière suivante « pas d’ingérence mais des exigences » ? On peut le dire. La France a comme nous l’avions écrit au début de votre dossier 250 soldats basés en Centrafrique, si Hollande l’avait voulu ils seraient intervenus avec le renfort de 300 autres venus du Gabon. Hollande a considéré que c’est une affaire intérieure, donc pas question de s’y ingérer. Les soldats français sont intervenus pour protéger leurs ressortissants. On peut dire que c’est parce que François Bozizé n’a pas été démocratiquement élu, ne pratique pas la bonne gouvernance, ne respect pas les droits de l’Homme et bien d’autres choses que François Hollande n’a pas levé le petit doigt pour sauver son siège présidentiel.

François Bozizé vit à Yaoundé à l’hôtel Hilton où il a pris ses quartiers. Qui va s’occuper de sa note d’hôtel ? Lui-même ou Paul Biya, le Chef de l’Etat camerounais. Paul Biya a le devoir d’accueillir un homme qu’il a souvent aidé financièrement par le passé. L’une des fois qu’il l’a fait c’était en 2011, quand voyant le montant que le Chef de l’Etat camerounais lui avait remis, 1,5 milliard de FCFA, le Centrafricain s’écria : « Ça alors, je ne savais pas qu’il était si généreux ! » L’ex-Président Centrafricain va donc rester à Yaoundé le temps qu’on lui trouve une terre d’exil définitive. Peut-être va-t-il rester au Congo Brazzaville dont le Président Denis Sassou Nguesso est l’un de ses amis, lui qui est son parrain dans la franc-maçonnerie Omar Bongo Ondimba du Gabon avait voulu lui aussi jouer ce rôle. Mais seulement, le Cameroun et le Congo Brazzaville sont tous deux frontaliers de la République Centrafricaine, les nouvelles autorités de Bangui vont-elles accepter cela ?


Source : Aurores Plus

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